mardi 27 juillet 2010

2e semaine a Ahipara

Super semaine, je me sens bien a Ahipara. Si ce n'etait si loin de mon pays, je pourrais m'y installer peut-etre. Dire pourquoi precisement, j'en sais rien. Tristan avait raison; cet endroit n'a rien d'exceptionnel en soi. Enfin, je veux dire, de prime abord, on le comparerait volontiers a d'autres endroits en d'autres contrees. On est dans un camping entoure de champs peuples de chevaux, de grenouilles (en rute le soir en general... va falloir que je fasse ma petite enquete), de vaches et j'en passe... a 150 metres de la mer dans un village plutot desole, peuple de gens sauvages et peu anime. Mais quelques jours suffisent a nous convaincre du contraire. On peut du moins affirmer que ce camping et son proche environnement ont bel et bien quelque chose d'exceptionnel, puisque si le temps ne nous etait pas compte, j'y resterais bien un mois de plus. Au moins. Et rarement cette pensee m'a traverse l'esprit. En fait c'est un tout...

En fait je pense comprendre Sue, notre voisine la soixantaine passee qui vit seule ici dans sa petite caravane depuis plus de 8 mois. Quelque chose l'attache ici qui fait qu'elle ne parvient pas a se resoudre a partir. Or c'est une nomade dans l'ame. D'origine londonienne, elle a vecu 20 ans en Australie puis 5 ans en Nouvelle-Zelande notamment. Elle nous disait avoir negocie la location de la petite maison a l'entree du camping. Sans parler du vieil homme qui loue ici un emplacement depuis 5 ans; il pensait rester 3 semaines... Y'a un truc c'est indeniable.

Ainsi j'adore aller marcher sur la plage en fin d'apres-midi avec Bax, le chien du patron du camping, et Tristan;
(13/07) (18/07)
(19/07) (18/07)

on y trouve d'ailleurs parfois des requins morts (nous qui voulions nous baigner c'est pas gagne...), victimes de la peche sportive tres pratiquee par les autochtones;
(13/07)

J'aime sinon les promenades le long de la plage, entre mer, lacs et verdure:

(18/07) (13/07)
(18/07) (18/07)

J'adore quand, une fois terminee notre tache quotidienne, on se retrouve autour de bons petits plats concoctes par Tristan (quoique ca depend ... :-))
(25/07) (24/07)

J'aime bien peindre d'ailleurs, vais etudier une possible reconversion pour le plus grand bonheur de papa et maman, ca va sans dire...

Cela dit on s'aventure pas trop dans Ahipara, assez pauvre du reste. Il n'y a pas grand chose a faire, et les habitants sont plutot sauvages. C'est pas qu'on ait quelque chose contre les maoris, on n'a pas eu l'occasion de parler avec l'un d'eux, mais on a juste constate une grande froideur a notre egard (pour pas dire des blancs, a en croire Sue, grande defenseuse de leur cause) : jamais un sourire, tete baissee a notre approche (contrairement aux Kiwis par ex. qui nous diront toujours "bonjour")... Bref ca s'explique, sans doute, par leur histoire.

Dans le centre d'Ahipara (15/07)

Sue expliquait que le campement qu'ils ont etabli a l'ouest du village pour faire barrage, a l'entree d'une route menant en haut d'une colline, exprime "leur volonte de recuperer coute que coute ces terres injustement donnees aux blancs apres la signature du traite de Waitangi dans lequel il etait pourtant specifie que chacun conserverait ses terres". Du coup, impossible de se rendre la haut...

Le campement (12/07)

Une propriete privee maori : la plage (12/07)

Mais cela n'enleve rien au charme du coin. Et qui sait, peut-etre qu'en tentant d'aller discuter avec eux (Sue disait qu'il etait preferable de s'adresser aux femmes agees), une tarte ou un gateau sous le bras (possible cependant qu'ils prennent le pactole en nous chassant... :-)), on en saurait davantage...

J'espere ne pas me lasser d'ici la fin de notre mission... Je ne pense pas.

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