mercredi 2 juin 2010

Depuis le 28...

Le vendredi soir j'étais donc à Waipu, de nouveau posé sur un parking en bas d'une quartier résidentiel, à 3 km de la mer. Je repartais dès le lendemain matin toujours vers le nord, pour finalement m'arrêter dans le camping d'un DOC d' un petit bled (difficile de retenir le nom des villages, trop de voyelles !!!) situé à une 30aine de km de Waipu. Le camping se trouvait en bord de mer, sur une plage de sable fin immense (Uretiti Beach) et en face de petites îles à la végétation abondante. Derrière moi, des dunes à pertes de vue.

Le soir même je rencontrais Jacques, croisé sur la route des toilettes. Il me proposait de venir prendre le café le lendemain matin avec lui et sa copine, Fanny, près de leur tente. J'acceptais volontiers l'invitation, et on se retrouva comme convenu. Ils parcourent le pays depuis pas mal de temps, et pointèrent sur ma carte routière tous les endroits à ne manquer selon eux, avec des petites notes en prime. Très sympas. Ils ont 22 ans en moyenne. On passait donc la journée à discuter et à se balader.

Jacques et Fanny comptaient aller plus au nord afin de retrouver des amis lyonnais. Comme j'avais la même ambition, je leur proposais de faire une seconde étape ensemble au prochain DOC, celui de Whananaki, soit de continuer un peu la route ensemble avant de se quitter pour de bon. On a pas eu le choix que d'emprunter ce qu'on appelle ici les gravel roads (routes de graviers inachevées, qui se terminent souvent par des cul-de-sacs au bout desquels se trouvent les DOC pour la plupart). D'ailleurs les routes sont super abruptes dans le Northland, ça monte, ça descend sans cesse, je ne compte plus les virages, les épingles. Chaque fois qu'on atteint le sommet d'une côte, on surplombe une baie avec des plages toujours plus belles. Et puis dans les terres c'est la forêt tropicale avec des arbres fougères et une terre ocre. Quant au temps, il est effectivement hyper changeant comme c'était indiqué dans les guides, j'ai déjà eu l'occasion de voir plusieurs arc-en-ciel en une seule journée. Bref on sait qu'on n'est pas en Europe. C'est vraiment dépaysant.

Après avoir fait quelques courses pour manger, on est donc allé au DOC avec Jacques et Fanny. Et alors qu'on s'apprêtait à faire cuire la viande, un homme qui passait là en 4x4 s'arrête à notre hauteur et descend de son véhicule avec un poisson long comme mon bras à la main ! Le pêcheur nous en fait cadeau sans qu'on ait le temps de véritablement échanger quelques mots. Merci bien m'sieur ! On s'en souviendra de ça :-) Une surprise de taille dont on ne pouvait pas se priver. Le repas fut délicieux.

Le lendemain, on se décida à rester une nuit de plus ici. Avec Jacques, on alla ramasser au moins 2 kg de moules sur la plage. On les mangea le lendemain midi. Ceci dit entre temps, une énorme tempête avec vent qui souffla à plus de 100 km/h ravagea la tente de Jacques et Fanny. Je leur avais proposé de mettre mon van à côté de la tente au cas où, mais ils n'étaient pas inquiets. Résultat : au petit matin, je les retrouvais allongés dans les toilettes :-)

Puis on a repris la route. Je les ai déposés sur la Highway 1 avant de continuer vers Oakura, un petit village de 200 habitants. Et c'est là que j'ai commencé à avoir des problèmes avec le van. Suis heureusement tombé sur une veille femme très gentille qui m'a conseillé d'attendre ici le mécanicien du village jusqu'au lendemain. J'ai donc été au garage ce matin, dès 8h et demi. La femme du garagiste m'a chaleureusement offert le café pendant que le garagiste maori inspectait le véhicule. Au bout de 2h30, après avoir tout passé en revue, il m'annonce qu'il s'agit d'un problème de surchauffe. Solution : il faudra que je rajoute régulièrement de l'eau. J'apprends aussi que le bouchon du radiateur et les 4 bougies du moteur sont à changer. Au final, ça ne me coutera pas grand chose. Je remercie le garagiste et repars.

Me suis alors dirigé vers Paihia. Sur la route, après avoir pris le ferry (entre Russell et Paihia je crois) j'ai encore eu un problème de surchauffe. Garé au bord de la route, j'ai fais signe à la première voiture qui passait là. Deux marmules maories en sont sorties : après leur avoir expliqué brièvement mon cas, les hommes m'ont tout de suite aidé à aller chercher de l'eau dans la rivière. Puis ils me proposaient de m'accueillir au cas où j'aurais encore des problèmes. Autant dire que les habitants de la région ont le coeur sur la main. Ils sont très conviviaux et attentionnés. Enfin jusqu'à présent du moins, je n'ai pas été déçu bien au contraire. C'est peut-être lié à l'environnement, au cadre. Ici pas de stress, c'est on ne peut plus calme. Les gens vivent principalement dans des mobilhomes ou des petites cabanes en bois, ils semblent se satisfaire de pas grand chose. Et puis on se sent en sécurité ici. Je suis sous le charme.

Me voilà désormais dans le centre de la petite station balnéaire Paihia, il est presque 21h je vais pas tarder à aller dormir. Je pense rester là demain. Je repasserai à la librairie pour essayer de déposer quelques photos sur le blog (dans les librairies, l'accès à Internet est gratuit pendant 1 heure - dans les cybercafés c'est entre 5 et 10 dollars de l'heure, pas donné). Bonne journée à vous tous !

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